COVID-19 | La collecte des dons textile, envers et contre tout

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Nos bulles textile n’ont jamais cessé d’accueillir vos dons depuis le début de la crise sanitaire.

Pour assurer ce précieux service aux citoyens et pour continuer à vous dénicher des pépites,
vous pouvez compter sur notre valeureuse équipe de chauffeurs, toujours restés sur le terrain.
Les travailleurs ont du s’adapter aux mesures sanitaires en vigueur et faire face à un afflux important de dons.

Rencontre avec le département de la collecte.

INTERVIEW // ALEXANDRE BAGUETTE, RESPONSABLE COLLECTE

Comment le service de la collecte a dû s’adapter à la crise sanitaire ?

« La priorité est avant tout mise sur la sécurité des travailleurs. On a dû réduire ou même arrêter certaines missions :

Notre service d’enlèvements à domicile est suspendu, nos points de dépôts sont fermés et nous avons du postposer certaines actions de collecte (opération chaussures avec notre partenaire Caméléon par exemple). En parallèle, certaines activités, elles, doivent s’intensifier. On fait face à beaucoup de déchets et de dépôts clandestins autour des bulles. Nous devons faire plus de nettoyage que d’habitude. C’est une mission qu’on aimerait réduire mais on ne peut pas se le permettre car nous devons pouvoir garantir en permanence un réseau de bulles propre et accessible à tous les citoyens. »

Concrètement, qu’est-ce qui a été mis en place pour garantir la sécurité des travailleurs ?

« Lors de la première vague au mois de mars, on a réduit le nombre de personnes se trouvant dans les camions. On est passé de trois personnes habituellement à un chauffeur seul dans son véhicule. Mais cela a été difficile pour les chauffeurs. Pour affronter la deuxième vague on leur a permis de travailler en binôme. Cela allège leur charge de travail. On est également flexible sur les horaires pour différer les départs et on demande aux chauffeurs d’être très stricts sur le nettoyage de leurs outils de travail (désinfection du véhicule, gants, port du masque).

Enfin, on s’adapte au jour le jour. La charge de travail n’a pas diminuée donc nous devons au quotidien évaluer comment se sentent les chauffeurs, si leur moral est bon, cela demande d’être très à l’écoute et une adaptation en continu. Cela nous oriente dans nos choix également. Reconstituer des équipes de deux par véhicule c’était aussi pour soutenir moralement les travailleurs. »

Quel impact la crise a-t-elle sur la collecte ?

« Le premier constat qu’on a tiré c’est que nous n’avons pas la même courbe de résultats de collecte qu’habituellement. Cette année, le pic de collecte a été atteint aux mois de mai-juin plutôt que en juillet-août. Les personnes ont pu trier leurs vêtements lors du confinement et c’est ce qu’on continue à observer actuellement. En général les mois de novembre et décembre sont les plus faibles en termes de dons alors qu’on continue à recevoir énormément.

Malheureusement, la tendance est la même au niveau des dépôts clandestins. On a intensifié nos efforts de nettoyage. On collecte aujourd’hui plus de déchets qu’habituellement. Beaucoup de gens déposent des choses partout. Ils n’ont pas non plus le réflexe de reprendre leurs vêtements quand les bulles sont pleines. Lors de la première vague, nous avons constaté une hausse de plus de 20% de déchets. La même hausse se dessine pour cette fin d’année même si nous n’avons pas encore les chiffres définitifs. Cela ajoute un travail considérable à abattre pour les équipes.

Il faut par contre noter que les communes qui accueillent nos bulles se montrent très compréhensives. Elles nous remercient de continuer à travailler et acceptent que nous puissions avoir un temps de réactivité un peu plus long qu’à la normale. Ce soutien nous fait plaisir. »

Comme tous les départements des Petits Riens, la collecte accueille au sein de ses équipes des personnes en insertion socio-professionnelle. Quel impact la crise sanitaire a-t-elle sur ce travail d’accompagnement ?

« Lors de la première vague, nous n’avons malheureusement pas pu mettre au travail des personnes en insertion socio-professionnelle car nous n’avions tout simplement pas assez de véhicules et de tournées au vu des conditions.

Nous pouvons faire revenir petit à petit les personnes en insertion. On accueille aujourd’hui 30% des effectifs habituels. Les 70% restants sont soit réaffectés à d’autres missions via leur CPAS soit mis au chômage temporaire.

Nous n’avons qu’une hâte : pouvoir rouvrir nos magasins et reprendre les livraisons. Cela permettra de rouvrir nos portes à ces personnes et surtout de remplir notre mission d’insertion socio-professionnelle pleinement. »

INTERVIEW // SEBASTIEN & ALTANAY, CHAUFFEURS

Altanay et Sébastien

Un mot de présentation?

Sébastien : « Je suis chauffeur chez Les Petits Riens depuis 2009. Je suis à la base engagé pour le service d’enlèvement à domicile mais depuis la crise sanitaire je ne collecte plus que du textile, exclusivement. »

Altanay : « Je suis chauffeur chez Les Petits Riens depuis 2011. Aussi engagé pour les enlèvements. Je ne vide que les bulles depuis le mois de mars. »

Quelles sont les conséquences de la crise sur votre quotidien de chauffeur ?

Sébastien : « Lors de la première vague, c’était un travail beaucoup plus compliqué car on était seuls dans le véhicule à devoir vider les bulles. On avait une moyenne de 1,5 à 2 tonnes de textile à collecter par jour. La deuxième vague actuelle est plus « cool » vu qu’on a l’autorisation d’être à nouveau à deux dans un véhicule. Le gros changement est également que nous ne faisons plus du tout d’enlèvement à domicile. Nous n’avons plus été en contact direct avec les donateurs depuis le mois de mars. »

Altanay : « Le travail est très différent du service d’enlèvements à domicile que je fais normalement. Vider les bulles, c’est un travail moins précis mais difficile. J’ai ramené quelques fois au-dessus de deux tonnes tout seul. La semaine passée j’ai fait 2,1 tonnes tout seul, j’avais fait 20.000 pas sur ma journée. C’est plus facile depuis qu’on retravaille à deux.

Sébastien : « Une fois que tu es avec un équipier avec qui tu t’entends bien le boulot est plus simple.

Un message à adresser aux donateurs ?

Sébastien : « S’il-vous-plaît, donnez du textile de qualité, surtout pas sale. Pas de crasses, pas de poubelles et très important : fermez les sacs avant de les mettre dans une bulle parce que lorsque vos sacs ne sont pas fermés tout s’éparpille et si il pleut tout sera mouillé. On doit alors tout charger dans de gros sacs qui pèsent lourd et cela complique notre travail. Des dons propres, dans des sacs fermés. Et les poubelles sont pour les déchetteries pas loin de chez vous. »

Vous aussi, soyez solidaires et facilitez leur travail en ces temps difficiles… Quatre bonnes pratiques à adopter :

OÙ DÉPOSER? Emballez vos dons dans des sacs fermés. Déposez vos dons DANS l’une de nos 800 bulles.

QUE PUIS-JE DONNER? Vêtements, Linge de maison (draps, tissus, essuies…), Paires de chaussures liées ensemble, Peluches, Accessoires.

COMMENT DONNER ? Des dons textiles propres en bon état bien emballés dans des sacs de 60L max.

CONTENEUR PLEIN ? Trouvez une autre bulle proche de chez vous, retentez votre chance un autre jour ou gardez vos dons au chaud

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